CE QUE VOUS AVEZ ENTENDU

Déficit du régime des intermittents :    828 millions d'euros
Déficit total de l'UNEDIC :                3,72 milliards d'euros

SCANDALE ! Les intermittents représentent 1/4 du déficit
de l'assurance chômage ! il faut virer les intermittents de l'UNEDIC !



VOICI NOTRE RÉPONSE



Le déficit de l'UNEDIC est logiquement calculé comme suit

COTISATIONS DES SALARIÉS        env. 30,00 milliards d'¤
INDEMNITÉS AUX CHÔMEURS              26,28 milliards d'¤
DÉFICIT UNEDIC                                     3,72 milliards d'¤

Le déficit du régime des intermittents, lui, correspond à un calcul pervers qui  tient compte UNIQUEMENT des intermittents indemnisés et n'inclut pas les cotisations des autres salariés du secteur culturel :
 ni les permanents des structures,
 ni les cotisants qui ne touchent pas d'indemnité
 ni les stars (qui ne sont pas intermittents, NON, mais qui cotisent, ô combien !)

COTISATIONS DES INTERMITTENTS             124 millions d' ¤
- INDEMNITÉS AUX INTERMITTENTS          - 952 millions d' ¤
DÉFICIT obtenu par ce calcul                             - 828 millions d' ¤

En fait, c'est comme si on calculait le déficit global de l'UNEDIC en prenant en compte UNIQUEMENT les chômeurs et PAS les cotisations dés salariés. Cela donnerait :

COTISATIONS DES CHÔMEURS
- INDEMNITÉS AUX CHÔMEURS                                 
= DÉFICIT évalué                             - 20 à 25 milliards ¤

SCANDALE !  Il faut virer tous les chômeurs de l'UNEDIC !
Ils représentent 8 fois le déficit de l'assurance chômage


LES VRAIS CHIFFRES


TOTAL UNEDIC                      Dont INTERMITTENTS
2,1 millions d'indemnisés             102.600            soit 4,9 %
26,28 milliards d'indemnités      952 millions       soit 3,6 %                 


Les intermittents du spectacle sont au 7ème rang
des branches déficitaires à l'UNEDIC

QUESTION :
Les 6 autres sont-elles, elles aussi, considérées comme étant
 constituées de fainéants privilégiés ?


POURQUOI NOUS REFUSONS L'AGRÉMENT


1 - IL EST INJUSTE
il renforce les inégalités entre les salariés du spectacle

2 - IL EST ALÉATOIRE
il n'y a aucune logique dans les modes de calcul et pas de lien cohérent entre la situation du salarié et son indemnisation

3 - IL EST ABERRANT
un salarié peut être indemnisé 33 jours sur un seul mois !
On peut travailler beaucoup et être exclu du système parce qu'on aura eu la malchance de travailler beaucoup à certaines périodes et peu à d'autres périodes

4 - IL EST ASSASSIN
Pour ceux qui débutent dans le métier
Pour ceux qui totalisent peu de cachets
(le minimum requis étant de 43 cachets, soit 507 h)


source FIGARO

Nombre de cachets
déclarés actuellement   
Risque d'Exclusion
avec le nouveau protocole
45 cachets / 540h (contrats courte durée)
45 cachets / 540h (contrats longue durée)
50 cachets / 600 h
94 à 98 %
40 à 60 %
23 à 42 %


5 - IL NE RÈGLE PAS les dérives du système que nous dénonçons et que nous voulons voir disparaître.

6 - Non seulement il ne les règle pas, mais IL RISQUE DE LES AGGRAVER en étant très favorable aux emplois intermittents très réguliers (donc aux permanents faussement déclarés comme intermittents pour faire des économies, pratique fréquente dans l'audiovisuel et dans les grosses sociétés du divertissement). Ainsi, ceux à qui ce statut est réellement destiné sont les plus susceptibles d'être exclus.

7 - Il a été signé par des syndicats qui ne représentent absolument pas la profession (ni les employeurs, ni les salariés).


TOUT EST UNE QUESTION DE CHOIX

828 millions d'euros, cela correspond à peu près à :
- la remise accordée cet été aux VRAIS privilégiés de notre société par la baisse de l'impôt sur la Fortune
- 1/4 du coût de la baisse de la TVA accordée cet été aux restaurateurs
- à peine plus que le coût de la hausse des honoraires des médecins
- 1/4 du déficit de l'UNEDIC lié à l'annexe 4 : les intérimaires

CE QUE NOUS VOULONS AUJOURD'HUI

NOUS VOULONS
LE RETRAIT DE L'AGRÉMENT


- Nous appelons les directeurs de structures à refuser toutes discussions avec le Ministère tant qu'il n'y aura pas de moratoire à l'application de cet agrément (leur accord est d'ores et déjà acquis en Région Centre -  cf. article de la République du Centre du 17/09/03)
NB : seuls les représentants du CADO se sont déclarés favorables à cet agrément. Nous attendons leurs arguments et doutons qu'ils aient effectivement lu et analysé cet accord


- À la suite de ce moratoire, nous souhaitons que s'engagent de larges discussions et concertations qui aboutissent à une nouvelle loi d'orientation de la politique culturelle en France et à une nouvelle définition du statut de l'artiste.


- Il est d'ailleurs temps que s'engage une réflexion sur le soutien aux autres artistes que ceux du spectacle vivant qui ne bénéficient d'aucune forme d'aide.


- En attendant, la Coordination Nationale des Intermittents vient de faire des propositions écrites pour un nouveau protocole. Elles sont très intéressantes et constituent une alternative à ce protocole. Nous vous transmettrons prochainement un document de synthèse ce sujet.

(au format RTF, recto - verso pour impression en A3)