Article paru le
13/10/2003 dans la Dépêche du Midi.
BLAGNAC (31) - ILS ONT PERTURBÉ SON SPECTACLE, IL VEUT PORTER PLAINTE
Le coup de gueule de Jérôme Savary contre les intermittents
Jérôme Savary envisage d'engager une action en justice contre les
intermittents du spectacle à la suite des incidents qui se sont
déroulés vendredi et samedi lors des représentations de Chano Pozzo, un
Cubain à New York, à Odyssud Blagnac.
Hier après-midi, rien ne laissait présager le coup de colère du metteur
en scène à la fin de la dernière représentation. Il s'est adressé à la
salle archi-comble: «Durant trois jours, nous avons subi des pressions
intolérables de la part d'un groupe qui ne montre jamais son visage et
qui utilise des méthodes qui s'apparentent à des prises de position
fascistes.» L'ambiance est devenue alors électrique. Sans que la
plupart des spectateurs ne sachent ce qui s'était passé exactement la
veille et l'avant-veille. Déjà, la salle se mettait à siffler Jérôme
Savary qui ajoutait : «Je voudrais rappeler que nous vivons dans un
État de droit, mais on peut se demander aujourd'hui si c'est toujours
le cas lorsqu'une quarantaine de personnes fait la loi au détriment des
artistes qui pensent qu'il faut continuer à jouer.»
Quelques minutes plus tard, le metteur en scène devait donner de plus
amples explications à quelques spectateurs venus exprimer leur soutien
au bar. «Vendredi et samedi, je me suis fait insulter pendant un quart
d'heure. Les intermittents sont montés sur scène et en sont venus aux
mains avec les Cubains. Il y avait des gosses sur la scène dont ma
petite fille de 3 ans qui a été méchamment bousculée. Je suis
scandalisé, dégoûté. Ils sont résolus à m'interdire de jouer au Sud.»
Et de raconter encore les forces de l'ordre appelées à la rescousse
avec le soutien du maire de Blagnac et les huissiers dépêchés sur place
pour que le spectacle reprenne et continue. «Ce qui se passe ici est
très grave et je ne veux pas en rester là» a-t-il dit. .
Le plus étonnant, c'est qu'avant de s'installer, les spectateurs
avaient pu lire, dans le hall du théâtre, un message de Jérôme Savary
demandant pardon aux intermittents. Cet été, lors du festival de
Carcassonne, il avait condamné la grève des intermittents avant que ces
derniers ne l'empêchent de jouer. La brouille a rebondi violemment hier
à Toulouse.
Andrée BRASSENS.
--
Si vous souhaitez le contacter pour ses allégations mensongères :
Secrétariat de Jerome Savary : 01 42 44 45 51.
******
AG-TOULOUSE Tél: 05 34 45 24 93 - Fax: 05 34 45 24 94 - Info line: 06
18 23 90 08
|