Les
intermittents du spectacle peinent à maintenir leur mobilisation
PARIS (AP) - Un peu plus d'un millier d'intermittents du spectacle
(1.100 selon la police) ont manifesté jeudi en début de soirée à Paris
pour réclamer une nouvelle fois le retrait de la réforme de leur
assurance chômage. Une faible mobilisation qui constituait le point
d'orgue d'une journée nationale d'action à l'initiative de la CGT.
Par ailleurs, le tribunal de grande instance de Paris rendra son
ordonnance quant à l'éventuelle annulation du texte de la réforme,
réclamée par la CGT, le 6 novembre prochain. Le recours en annulation
déposé par la CGT était examiné ce jeudi matin par le tribunal.
Dans la rue, la journée aura été marquée par quelques actions visant
notamment des directions régionales des Affaires culturelles (DRAC) ou
encore des sièges locaux du MEDEF (Mouvement des entreprises de
France), comme à Rennes, où une centaine d'intermittents ont occupé le
local de l'organisation patronale jeudi dans la matinée, selon la CGT.
A Paris, les manifestants ont défilé dans le calme en début de soirée,
entre le siège de l'Unedic, dans le 12e arrondissement, et la place du
Palais Royal, proche du ministère de la Culture.
Des chômeurs répondant à l'appel de leurs associations étaient présents
dans le cortège afin de protester pour leur part contre l'entrée en
vigueur le 1er janvier de mesures restreignant les conditions
d'indemnisation de l'ensemble des demandeurs d'emploi, ainsi que contre
la limitation de durée de versement de l'allocation spécifique de
solidarité (ASS) prévue à partir de juillet 2004.
Malgré un appel commun de la fédération CGT du spectacle, de la
coordination des intermittents et précaires de l'Ile-de-France, de Sud,
de la Confédération Nationale du Travail (CNT, anarchistes) et les
mouvements de chômeurs à la manifestation parisienne, le défilé aura
été particulièrement maigrelet, et s'est déroulé dans une ambiance
morose, sous une pluie fine. AP
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