jeudi
30 octobre 2003, 19h40
Petite journée d'action pour les
intermittents du spectacle
PARIS (AFP) - La nouvelle journée d'action
des intermittents du spectacle, jeudi, pour protester contre la réforme
de leur régime d'indemnisation-chômage a rencontré un succès modeste.
A Paris les
manifestants voulaient également obtenir le retrait de la
plainte de TF1 à l'encontre de quatre manifestants après leur
intervention sur le plateau de Star Academy le 18 octobre dernier.
Par ailleurs, le juge des référés du tribunal de Paris, qui examinait
jeudi la plainte de la CGT pour modification illégale des textes sur le
nouveau dispositif d'assurance chômage des intermittents, a annoncé
qu'il rendrait sa réponse le 6 novembre.
La question est de savoir si les avenants au texte négociés par les
partenaires sociaux ont été modifiés entre leur élaboration en
commission et leur approbation par le gouvernement pour publication au
journal officiel le 7 août.
Dans la manifestation
parisienne, les intermittents ont été rejoints
par des associations de chômeurs et de sans papiers. Environ 400
personnes ont commencé par se rassembler devant le siège de l'Unedic en
début d'après-midi.
En fin de journée, un cortège d'un millier de personnes, selon la
police, s'est rendu au ministère de la Culture, place du Palais Royal.
Selon le ministère, aucune délégation n'a demandé à être reçue.
En région, les manifestations ont été clairsemées. A Nantes, ils
étaient une centaine d'intermittents et de militants d'Agir ensemble
contre le chômage (AC!) à manifester pour obtenir un "droit au revenu"
et une réouverture des négociations sur le statut des intermittents.
En outre près de 80 personnes ont occupé les locaux de la direction
régionale des Assedic de la ville.
A Rennes, ils étaient
une petite centaine à occuper le siège du Medef d'Ille-et-Vilaine.
A Lyon, une
cinquantaine d'intermittents, selon la police, une centaine
selon les organisateurs, se sont rassemblés devant le palais de justice
avant de se rendre vers l'antenne des Assedic en scandant des slogans
tels que: "assez de cette société qui ne sème que de la misère et de la
précarité", "santé, culture, éducation, même combat il n'y a pas que le
pognon".
A Marseille, une
assemblée générale s'est tenue au théâtre du Gymnase
avant la diffusion du film-documentaire "Nous avons le lu le protocole"
à l'attention "des responsables de l'Assedic, de l'ANPE et de l'union
patronale".
A Strasbourg, une
quarantaine d'artistes et techniciens du Granit
(scène nationale de Belfort) se sont déclarés en grève, ce qui a
entraîné l'annulation de la représentation de "Recouvre-le de lumière"
de Philippe Caubère, prévue ce jeudi à 19h30.
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