Mobilisation modeste des intermittents du spectacle, sauf à Paris (PAPIER GENERAL)

PARIS, 16 oct (AFP) - La journée d'action des intermittents du spectacle a été modestement suivie, excepté à Paris où la manifestation -de Bastille à Opéra- a réuni plusieurs milliers de personnes.

La CGT-spectacle, les coordinations et Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC) avaient appelé à cette journée d'action visant à appuyer la demande d'abrogation des textes modifiant le régime d'assurance-chômage des intermittents du spectacle.

A Paris, le cortège comptait environ 3.000 personnes selon les organisateurs, 2.600 selon la police. Il était précédé d'une grande banderole unitaire noire annonçant "abrogation de l'agrément du protocole Unedic-Medef-CFDT - ouverture de nouvelles négociations", et rythmé par les slogans ("Aillagon démission"), chansons et sifflets. Une pancarte annonçait "non à la Medef academy"

En province, les manifestations de rue ont été rares.

A Lille, une trentaine d'intermittents ont occupé pacifiquement dans l'après-midi les locaux de l'union régionale de la CFDT et brièvement manifesté devant le siège local de l'UMP. Les intermittents envisageaient ensuite une action au Théâtre du Nord pour retarder le début d'une représentation.

A Lyon, près de 250 intermittents et directeurs d'institutions culturelles publiques se sont rassemblés jeudi matin au cri d'"Etat policier, culture en danger" devant la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de Rhône-Alpes.

A Toulouse, entre 100 et 200 intermittents se sont massés en fin de matinée devant la mairie, place du Capitole, pour réclamer un rendez-vous avec le maire de la ville Philippe Douste-Blazy. Celui-ci les recevra vendredi. Les manifestants se sont ensuite dispersés en chantant.

A Pau, ils étaient une cinquantaine à défiler dans le centre-ville,    lançant des confettis en direction des sièges du Medef local et de l'UMP. D'autres intermittents prévoyaient de manifester jeudi dans la soirée à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) où se tient le festival des jeunes réalisateurs.

Enfin, à Nancy, la représentation des "Animaux ne savent pas qu'ils vont mourir" (textes et chansons de Pierre Desprosges) prévue jeudi au théâtre de la Manufacture a été annulée en raison de la grève de quatre comédiens.

Mais les intermittents ne désarment pas. La coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France a élaboré un "contre-protocole" demandant le maintien du système antérieur d'assurance-chômage (indemnisation à partir de 507 heures travaillées en 12 mois). La CGT-spectacle a saisi le Conseil d'Etat faisant valoir que le texte adopté par le gouvernement le 7 août avait été modifié entre sa discussion entre les partenaires sociaux et son adoption.

Le nouveau régime d'assurance-chômage des intermittents devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2004.

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