On le savait, mais c'est plus clair quand c'est dit :
http://www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-372206,0.html (lien mort)
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Le Lay : Le métier de TF1, "c'est d'aider Coca-Cola à vendre son
produit"
Patrick Le Lay, PDG de TF1, interrogé parmi d'autres patrons dans un
ouvrage intitulé Les Dirigeants face au changement (Editions du
Huitième Jour), livre sa conception de la télévision. "Il y a beaucoup
de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective
'business', soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est
d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit", estime M. Le Lay.
"O,r pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau
du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de
le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour
le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est
du temps de cerveau humain disponible", poursuit le PDG de la Une.
"Rien n'est plus difficile, assure-t-il, que d'obtenir cette
disponibilité. C'est là que se trouve le changement permanent. Il faut
chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes,
surfer sur les tendances, dans un contexte où l'information s'accélère,
se multiplie et se banalise." "La télévision, c'est une activité sans
mémoire. Si l'on compare cette industrie à celle de l'automobile, par
exemple, pour un constructeur d'autos, le processus de création est
bien plus lent ; et si son véhicule est un succès il aura au moins le
loisir de le savourer. Nous, nous n'en aurons même pas le temps !",
constate Patrick Le Lay.
"Tout se joue chaque jour sur les chiffres d'audience. Nous sommes le
seul produit au monde où l'on 'connaît' ses clients à la seconde, après
un délai de vingt-quatre heure", se réjouit enfin le PDG de TF1.
Les associés d'EIM, société de conseil opérationnel, ont interrogé une
vingtaine d'autres dirigeants, outre M. Le Lay, notamment Michel Bon
(ex-France Télécom), Robert Louis-Dreyfus (LD Com), Michel Pébereau
(BNP-Paribas), Henri de Castries (AXA). EIM souhaitait "prendre le
pouls" de l'entreprise française "face à ses nouveaux défis". Le livre,
préfacé par le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, a été
publié en 2004. - (AFP.)
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