Voici, pour info - et pour que chacun se le ré-approprie à sa guise s'il le souhaite - le texte lu depuis le mois d'août la fin des spectacles de la Cie. Metalovoice.

"C'était un spectacle de la Cie Metalovoice.

Tous les membres de la Cie sont intermittents du spectacle...

Être intermittent, ce n'est pas notre métier. C'est juste ce qui nous permet de vivre décemment de nos métiers d'artistes ou de techniciens, tout en nous y consacrant pleinement.

Ca fait dix ou quinze ans que nous avons fait le choix de vivre du spectacle pour développer notre art, ce que rendait possible ce système.

Mais les règles du jeu viennent de changer, et l'un après l'autre, nous allons être exclus de cette petite sécurité qu'était l'assurance chômage des métiers du spectacle.

Notre prochain choix sera de faire du spectacle dans la misère, ou de chercher du travail ailleurs, alors que nous créons de l'emploi depuis 10 ans, et que les spectacles génèrent une économie.

Nous sommes aujourd'hui une profession sinistrée, comme l'ont été d'autres avant nous, et comme d'autres vont bientôt l'être.

Car toutes les réformes en cours se font au détriment des gens, de leur bien être, de leur esprit, de leur liberté, de leur avenir.

Nous appelons toutes les personnes douées d'intelligence, de vie et de capacité de réaction à oeuvrer pour que le monde de leurs enfants soit meilleur plutôt que pire.

Nous vous invitons à rejeter ce gouvernement qui est sourd aux cris de la rue, et qui fait passer pour l'intérêt général ce qui ne sont que les intérêts d'une classe dirigeante.

Dés maintenant, nous vous invitons à vous mobiliser durablement, à descendre dans la rue toutes professions confondues, pour faire entendre vos voix, afin qu'elles couvrent les mensonges et les niaiseries diffusées par les médias des marchands de béton, d'armes ou d'eau.

L'économie doit être au service de l'homme, pas l'inverse.

Serrons les coudes. Restons vivants. La rue est à nous, et notre avenir nous appartient. Ne nous laissons pas confisquer notre avenir, battons nous.

L'été a été chaud, faisons que l'automne soit brûlant."