Cher public,
Nous éprouvons le besoin de
vous parler.
Dans l'urgence, une
parole nécessaire doit circuler entre nous, entre vous, entre tous.
Aujourd'hui, nous avons peur
que ce qu'il reste de commun à tous soit justement la peur.
Une peur qui isole.
Parce que l'Etat
n'exerce plus, contrairement à sa vocation, une protection contre les
menaces pesant sur l'intérêt général, le bien commun, et les droits de
l'homme.
Nous continuons à nous battre
pour le retrait du protocole agréé le 6 Août 2003 et pour ouvrir de
vraies négociations avec tous les concernés.
Cet accord
destructeur, inique, illégal, inefficace qui cible nos professions
provoque une mobilisation sans précédent. Nous voulons mettre cette
force au service de tous pour sauvegarder ce que l'Etat ne défend plus
et défendre ce qu'il attaque.
Cette brutalité nous a
amenés à prendre conscience de la rapidité avec laquelle ce
gouvernement s'engage dans un processus qui se veut irréversible de
dégradation de tous les secteurs et droits sociaux sur le plan européen
et mondial.
Ni la voix des
artistes et des techniciens, ni celle des chercheurs, des enseignants,
des infirmières, des futurs retraités, des architectes, des médecins
urgentistes, des archéologues, des sans papiers, des victimes des
licenciements massifs, des cheminots, des routiers, des postiers, des
demandeurs d'asile, des chômeurs, etc.., aucune des voix qui se sont
élevées récemment tant dans le secteur privé que dans le secteur public
n'ont été entendues ou même prises en compte.
Nos voix s'adressent à
vous.
Il est encore temps
d'agir, de voir, de dire, de penser, de créer, de travailler à une
inversion de ce processus démocraticide.
Nous vous appelons à
devenir acteurs.
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