A Toulouse,
des intermittents perturbent la rentrée théâtrale AFP | 09.10.03 | 20h48 Des intermittents du spectacle ont décidé de perturber la rentrée des théâtres toulousains, sans toutefois empêcher la tenue des spectacles programmés, afin de protester contre la modification de leur régime d'assurance-chômage, a-t-on appris jeudi auprès des intermittents grévistes et des directeurs de théâtres.Au Théâtre national de Toulouse (TNT), les intermittents ont voté "la grève de la rentrée théâtrale", explique un gréviste. Ils ont décidé de ne pas participer au montage et démontage de la scène pour le spectacle de danse et de théâtre du chorégraphe Josef Nadj, "Il n'y a plus de firmament", prévu jeudi, vendredi et samedi soir.Selon le co-directeur du TNT, Richard Coconnier, le théâtre emploie chaque année une soixantaine d'intermittents (machinistes, éclairagistes, habilleurs...) Sur le spectacle de rentrée, une demi-douzaine était employée. "Nous avons monté la scène grâce à notre équipe permanente. Le spectacle aura donc bien lieu ce soir", a-t-il affirmé.Si M. Coconnier soutient la lutte des intermittents, il reconnaît que "sur la forme, on est en désaccord absolu", estimant que "la grève n'est pas la solution."A la salle de spectacles Odyssud de Blagnac, dans la banlieue toulousaine, une quarantaine d'intermittents étaient déjà intervenus mercredi soir avant la comédie musicale cubaine Chano Pozo, mise en scène par Jérôme Savary, selon les intermittents et le directeur Emmanuel Gaillard.En accord avec la direction d'Odyssud, les intermittents ont distribué des tracts et diffusé des enregistrements audio retraçant la querelle qui les avait opposés en juillet à Carcassonne à M. Savary. Le spectacle s'est ensuite déroulé normalement. Les intermittents devaient renouveler cette action tous les soirs jusqu'à dimanche, selon M. Gaillard. |