COMPTE RENDU      ASSEMBLEE GENERALE     ANGERS  8 SEPTEMBRE 2003

Deux choses majeurs à l’ordre du jour : la semaine de “ culture morte ” et les assises de la culture proposées par Aillagon.

Evocation d’une structure “ mère” qui annulerait sa programmation et accueillerait les artistes en difficulté (rf : Lieu Unique).

1/ Les assises nationales…

Le 4 septembre dernier, Aillagon a réuni le Conseil National des Professions du Spectacle (CNPS) pour discuter du déroulement de ces fameuses assises sur la culture. Bernard Latarjet (Théâtre de la Villette) a été élu pour organiser ces assises.

Claude Seibel (inspecteur général de l’INSEE) s’est vu attribuer la présidence d’une commission permanente de l’emploi à créer au sein du CNPS (désormais, sachons que toute compagnies peut-être contrôlées, notamment sur les périodes payées par l’UNEDIC : répétitions…)

Une consultation nationale est prévue pour fin janvier 2004.

La CGT et le SYNDEAC ont demandé un moratoire qui a été refusé par Aillagon.

Aillagon a proposé de rencontrer quelques coordinations ce lundi 8 à Paris mais elles ont refusé devant le flou du contenu de cette rencontre.

Une majorité de personnes semblent hostiles à ces assises dans la mesure où elles ne sont pas menées par les intermittents eux-mêmes. Il semble donc compromis qu’elles se déroulent comme l’a prévu notre ministre de la culture…

Alain Taillaud ( Jo Bitume ) : si et comment on continue à proposer un moratoire ? Question de la représentativité de la profession dans les prises de décision

Pierre Roba : techniquement, tout est dit sur ce protocole, on en veut pas ; Ce serait dramatique d’accepter ces assises alors qu’Aillagon lui-même ne nous entend pas ; Il existe d’autres propositions, les accords FESAC, par exemple.

Hugues Volerin :  Il ne faut pas refuser les assises : c’est une chance à saisir ; il faut y inviter les élus, la DRAC…

Nous sommes en attente de nouvelles, notamment à propos de la présence des syndicats dans ces assises qui n’a pas été évoquée…

2/ La semaine de “ culture morte ”

Une majorité d’avis favorable à l’idée de cette proposition.

Lecture du texte signé par les 25 structures de Nantes et St Nazaire.

En Vendée, une coordination s’est mise en place, qui est très favorable à une semaine de gel. Elle est déjà à l’initiative de plusieurs actions (séances de visionnage publiques, rencontre avec le Maire PS, prochainement, rencontre avec les élus et visionnage de la K7…)

En attente d’éléments pour mettre en place cette semaine de gel.

Philippe Bosc (théâtre) : ok pour la semaine de gel, mais penser à des actions en plus de la réflexion.

Pierre Roba : Une semaine est-elle suffisante ? Quoi avant, quoi après ?

Ne pas affaiblir la lutte par cette semaine morte qui pourrait être la “ conclusion ” du mouvement

Mise en hypothèque de petites structures qui ont déjà mis la clé sous la porte ou sont en train de le faire, alors que les grosses structures se positionnent vraiment aussi en soutien à celles-là.

Les foyers ruraux ne voient pas comment participer à cette semaine : les décisions ne dépendent pas d ‘elles. Même refrain de la part Harry ( Brosnau ?), responsable d’un théâtre municipal : ne voit pas comment faire par rapport aux contrats des intermittents qu’il ne peut pas annuler : il n’est pas celui qui décide, il est sous la tutelle de la mairie. Encore même refrain pour Michel Auger, responsable du théâtre municipal de Saint Barthélemy, fonctionnaire de la mairie : il ne se prononce pas car n’a pas le droit.  Ils feront une déclaration de soutien en conférence de presse, maintiennent les spectacles de lancement de saison et discussion, réunion du maire et des élus voisins pour discuter.

En dehors de quelques structures non favorables pour X raisons, quelques unes des structures signataires de la semaine morte étaient présents, notamment Jean Blaise et Philippe Coutant. Jean Blaise a réaffirmé sa position en précisant qu’il n’y aura que dans l’unanimité que nous serons protégés. Qu’outre les menaces du gouvernement ou des mairies, il y a un moment où on doit se positionner. Devant l’essoufflement des annulations les politiques trouvent des arguments contre nous (rf : Rendez-vous de l’Erdre). La semaine morte est positive car signée par des structures majeurs, mais il faut l ‘élargir aux autres secteurs de la culture et s’il ne se passe rien après cette semaine, on recommencera encore et encore.

Philippe Coutant réaffirme son engagement pour cette semaine morte en précisant que la marge de man½uvre est très étroite : il ne peut pas annuler sa programmation sinon, kaput ! N’est qu’un directeur de MC et ne peut pas prendre de décisions aussi conséquente pour la saison ; se retrouve face à des intermittents qui veulent jouer.

A cela, Jean Blaise donne son soutien à Coutant tandis que François Tanguy, La Fonderie, s’indigne : le gouvernement doit réagir face au désarroi des administrations ; au-delà du protocole, c’est à chacun de se responsabiliser et d’exprimer sa solidarité concrètement, c’est une responsabilité publique ; si tout le monde s’oppose fermement et concrètement, le protocole sera retiré.

Cela ramène aussi à la demande de Pierre Roba de prendre en compte l’ hypothèque des “ petites compagnies ”.

Malgré l ‘approbation quasi unanime de cette semaine morte, pas mal de questions demeurent : contradiction dans le rôle de comédienne et responsable de compagnie ( Nadia Bousnoune) ; pas d’assises pendant cette semaine de gel, mais réflexion avant et après : semaine de gel pour agir concrètement (Christine, danseuse) ; si semaine morte, elle ne doit pas s’ arrêter là, ce n’est qu’un début, c’est une nouvelle stratégie de lutte (David, comédien ; Philippe Piot, comédien) ; question de Didier, comédien : qu’en pensent les experts ? Vont-ils se réunir pour en parler ?

Réponse de Claude Yersin : réunion prévue en décembre ; plusieurs experts sont prêts à démissionner : si l’enveloppe des compagnies chute = démission ; le comité d’expert des Pays de la Loire attendent le bon moment pour intervenir et ne savent quelle sera la réaction de la DRAC ; question de la licence d’entrepreneurs e spectacles.

Quelques réactions :

Michel Liard : il faut avancer et élargir la lutte  aux diffuseurs, aux experts… L’inter pro = indispensable pour rallier la lutte, mais comment ?

Pourquoi pas semaine de gel avec l’inter pro…

Jean Chamaillon : oui au soutien, oui à la grève, non au discours de Michel Auger = les structures doivent soutenir concrètement les intermittents ; oui à la semaine morte mais ne pourra pas la faire dans la date prévue car groupe togolais au NTA !

Hugues Volerin : il y a le problème des multiples casquettes des experts ; l ’investissement des structures passe par l’annulation des soirées d’ ouverture des saisons ; bon travail de l’audiovisuel jusqu’ici ; sur la semaine morte : présence des artistes indispensable et non juste une annulation de la semaine ; débat sur les gens hostiles = consommateurs sans scrupules de culture…

PROPOSITIONS  DE  VOTE :

·         proposition d’un texte à partir de celui des signataires de Nantes / St Nazaire

·         proposition de la semaine morte du 13 au 19 octobre 2003

= 11 abstentions

=   0 contre

= majorité de pour

Création d’une cellule de travail :

François Delaunay (Chabada - Angers)

Jean Blaise (Lieu Unique – Nantes)

Guillaume Gatteau (Cie La Fidèle Idée – Nantes)

Nicolas Berton (Cie Métis – Angers)

Oliver Bodin (danse)

Geneviève Delanay ( arts de la rue – Angers)

Michel Rival (Grizzli-Philibert Tambour – La Roche sur Yon)

Eris Boistard (Olympic – Nantes)

Eris Sanka (arts de la rue - Nantes)

Flora Théfaine (danse - Nantes)

Hervé Guillauteau (Nantes)

Laurent Maindon (Nantes)

Cellule action : à déterminer dans chaque département, ville et transmis au collectif

Info : comité d’arts vivants + élus = RDV jeudi 11 à 11h.

16 septembre à 12h = rencontre Aillagon avec les marcheurs d’Angers à leur arrivée à Paris.