Appelée par le Comité d'Action et de Vigilance pour établir le contact avec les étudiants et stagiaires de cette année, cette A. G. peut être considérée comme petite en nombre si on la compare à celles qui se sont tenues en Mai & Juin derniers. Une vingtaine de participants représentait les formateurs, les étudiants et stagiaires et les "professionnels du spectacle" (terme positif proposé à la place de celui d' "intermittents" qui ne désigne qu'un statut). Sa discussion n'en a pas moins été très riche et intéressante.

     Louis Marguet a d'abord brièvement rappelé sa situation actuelle de gréviste, les raisons de son action, les propos dilatoires qui lui ont été tenus par la direction de l'IUFM. Lors de l'entrevue qui lui a été finalement accordée au Rectorat, il s'est vu proposer une résolution purement personnelle de sa situation, puis, devant son refus, il a dû entendre une menace qui concernait tous les collègues dans la même situation que lui : la prime d'enseignement supérieur pourrait être ôtée à tous les formateurs partiellement déchargés. L. Marguet est prêt à continuer pour une résolution générale du problème.

     L'intervention de l'un des deux professionnels du spectacle qui représentait le "collectif culture" a élargi la discussion à la situation politique et sociale en général, après les grèves massives et longues du printemps dans la fonction publique, le mouvement estival des professionnels du spectacle, et le "non" apporté par les Corses à la mise en marche d'une décentralisation destinée à disloquer la Nation et sa République dans une Europe élargie des Régions. Cette discussion a permis d'entendre les interrogations, les avis et les propositions des uns et des autres. Désormais, il est évident que tout un chacun est touché par une politique qui s'en prend de tous les côtés aux salariés. Mais la culture est particulièrement en danger (dans sa production par les professionnels ou sa transmission par l'Ecole).
      Par rapport à la question cruciale du "Que faire ?" hic et nunc, la discussion sur les actions à mener puisque les grèves n'ont pas permis de gagner, a montré, me semble-t-il, qu'il ne fallait pas opposer réflexion, information et actions (grèves, AG, manifestations). Un mouvement fort ne se construit-il pas dans une dynamique qui permet aux discussions de déboucher sur des actions donnant aussi l'occasion d'enrichir son information et de poursuivre les discussions ?  Pour le moment, comment trouver le temps de se tenir au courant ? Peut-être en décidant de demander l'heure syndicale mensuelle à laquelle tous les personnels ont (encore) droit.
       C. Gauthier a rendu compte des réponses au questionnaire proposé par le Comité d'action et de vigilance sur les thèmes à retenir pour les prochaines réunions. Notre Comité se réunit-il lundi 6 X à 18 h. en salle Vercors comme il avait été prévu initialement ?
         Désireux d'élargir leur "collectif culture" à un comité interprofessionnel, les professionnels du spectacle nous invitent, par ailleurs, à une AG qui a lieu mardi 7 X  à 18 h. au théâtre Le Rio.

    J.-F. Massol